Le Détachement féminin rouge (film, 1970)
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/2b/Revolutionary_opera.jpg/220px-Revolutionary_opera.jpg)
Le Détachement féminin rouge est un film chinois réalisé par Jie Fu et Wenzhan Pan sorti en 1970. Il est inspiré d'un ballet du même nom, lui-même inspiré d'un film de 1961. Il s'agit du premier film chinois présenté à la Mostra de Venise, en 1971.
Synopsis[modifier | modifier le code]
En 1930 une héroïne nommée Wu Qinghua devint la chef des amazones du parti communistes.
Fiche technique[modifier | modifier le code]
- Réalisation : Jie Fu et Wenzhan Pan
- Scénario : Xin Liang
- Image : Wenhua Li
Distribution[modifier | modifier le code]
- Jinghua Xue : Wu Qinghua
- Song Chen : le commandant de la compagnie
- Ching-hua Ching : Wu Ching-hua
- Sha Chu :
- Chengxiang Li : Nan Batian, le tyran
- Qingtang Liu : Hong Changqing
- Sing Siang Lo : Hung Chang-ching
- Wan Qiwu : Ou Guangsi
- Li Xinying : Xiao Pang, le messager
Production[modifier | modifier le code]
Il s'agit de l'adaptation du ballet Le Détachement féminin rouge, lui-même inspiré d'un événement réel de la Guerre civile chinoise. Ce ballet fait partie d'un ensemble de cinq opéras et deux ballets qui est à l'époque qualifié par les chinois « [d']œuvres théâtrales révolutionnaires modèles[1]. » Le livret du ballet a été retravaillé en 1970[1].
Accueil[modifier | modifier le code]
Distinctions[modifier | modifier le code]
- Présenté à la Mostra de Venise 1971
Il s'agit du premier film chinois présenté à la Mostra de Venise[2]. La république populaire de Chine a en effet répondu favorablement à une invitation du vice-commissaire du festival, Gian Luigi Rondi.
Accueil critique[modifier | modifier le code]
En 1972, Jean de Baroncelli écrit dans Le Monde un article sur la sortie commune de trois films chinois : La Construction du pont de Nankin sur le Yang-Tsé, La Guerre des souterrains et Le Détachement féminin rouge[1]. Il note que ce sont pour lui des films faits pour le public chinois et qu'il est impossible de les critiquer comme on le ferait d'une film ordinaire : « Fruits non d'une esthétique mais d'une éthique nouvelle, ils obéissent strictement au mot d'ordre de Mao Tse-toung selon lequel l'art révolutionnaire doit "aider les masses à faire avancer l'histoire"[1]. » Il estime ces films intéressants non d'un point de vue artistique mais en ce qu'ils informent de la Chine où ils ont été produits[1].
Jean de Baroncelli juge le ballet et le film techniquement bien faits mais le résultat est pour lui très « académique[1]. » La musique lui semble « composée par un médiocre élève de Chostakovitch de l'époque "jdanovienne"[1]. »
Autour du film[modifier | modifier le code]
En 1974, le Français Jean Yanne tourne un film satirique, Les Chinois à Paris. Il contient une séquence d'un « opéra prolétarien », Carmeng , qui est une caricature du Détachement féminin rouge[3].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Jean de Baroncelli, « une certaine manière de penser et de vivre », Le Monde, (lire en ligne).
- « La Chine présente au Festival de Venise », Le Monde, (lire en ligne).
- Beatrice Billon, « Jean Yanne en roi du marché noir dans Les Chinois à Paris », Paris fait son cinéma,
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à l'audiovisuel :